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Un torrent de boue dans Laguenne
La Montagne
samedi 7 juillet 2001
C'est un véritable torrent de boue qui a balayé Laguenne dans la nuit de jeudi à vendredi. Bilan : une trentaine de maisons endommagées, quatre personnes évacuées, des rues défoncées par la puissance des flots et une belle peur pour tout le monde.

Au bout de la rue des Prades, le torrent foncé par la Canette et la Saint-Bonnette a emporté un pan entier de maison.

 Abasourdi
Laguenne, petit bourg de la banlieue de Tulle, s'est réveillé hier matin les paupières lourdes. Une drôle d'impression en tête, celle qu'on a au sortir d'un mauvais cauchemar, quand on ne sait pas si l'on a vraiment rêvé. Le cauchemar est malheureusement bien réel. Les rues de la cité guennoise, plus précisément celles jouxtant la Ganette et la Saint-Bonnette, ne sont qu'un amoncellement de boues, gravas et détritus. "C'est horrible. Quand je vois dans quel état est la ville, j'ai envie de pleurer", lâche Jean-Yves Farge, l'un des adjoints du maire, Roger Chassagnard.

Comme la majorité des membres de l'équipe municipale, le cafetier " a fait " nuit blanche. II a passé de longues heures à arpenter les rues. " On a fait tout ce qu'on a pu, mais il n'y avait rien à faire : on était face à un torrent ". Déjà passablement gonflés par les pluies diluviennes de l'après-midi, les ruisseaux de la Canette et de la Saint-Bonnette n'ont pas supporté le violent orage qui a éclaté vers 22 heures sur la région de Tulle.

En l'espace d'un quart d'heure, ils sont sortis de leur lit, emportant tout sur leur passage. Des blocs de chaussée derrière l'église, où les maisons, toutes de plain pied, se sont rapidement retrouvées avec 30 cm d'eau. Les ateliers municipaux, littéralement disloqués par le torrent, des pans entiers de maisons, arrachés à leurs fondations dans le lotissement des Prades.

En quelques minutes, des dizaines d'habitations se sont retrouvées au milieu d'une rivière, comme dans la rue des Prairies. Sur les coups de minuit, Michel et Hélène Hohenauer y ont assisté, impuissants, au naufrage de leur habitation. " Tout perdu. On a tout perdu. Nos deux voitures ont de l'eau jusqu'au tableau de bord. Est-ce que quelqu'un a un appareil photo que je puisse montrer aux assureurs ce qui nous est arrivé ? ".

Résigné Michel Hohenauer, tout comme sa femme : " Le congélateur, la machine à laver, le sèche-linge, tout est fichu. Et dire qu'on devait partir en vacances lundi... " Située au confluent de la Ganette et de la Saint-Bonnette, la rue des Prairie a payé au prix fort la montée des eaux , tout comme la rue des Prades, transformée en entonnoir. Au final, pas moins d'une trentaine de maisons ont été inondées et quatre personnes âgées évacuées.

D'abord vers la salle polyvalente, mais comme il n'y avait plus de lumière, nous nous sommes rabattus vers une salle de classe des anciennes écoles. "Heureusement, il nous restait des couvertures de la tempête de décembre 1999 ", précisera plus tard Jean-Yves Farge.

LA NATURE A REPRIS SES DROITS

Impressionnant. Plus impressionnant encore hier matin. Parties aussi vite qu'elles étaient venues, les eaux réunies de la Ganette et de la Saint-Bonnette n'ont laissé que boues et gravas. Du côté de la famille Hohenauer, on mesure mieux l'étendue des dégâts. " En attendant l'expert, on ne va toucher à rien. De toute façon, il n'y a rien à faire, tout est sous la boue. C'est incompréhensible, depuis dix ans que nous sommes ici, nous n'avions jamais vu ça. On a vu passer des poubelles, des troncs d'arbres, des Cubitainers. C'est tout simplement fou".

Pascal GOUMY.

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