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Longitude
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1°
47 E
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Latitude
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45°
14 N
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Pays
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France
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Région
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Limousin
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Département
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Corrèze
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Altitude
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Mairie-Ecole:
205 m Puy du jour
(Boubeau):
379m
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Population
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1467
habitants au recensement de 1990 et 1757 habitants
d'après le recensement intermédiaire
de Novembre 1996. Deux tiers de la population
habitent dans le bourg et un tiers dans les
hameaux. Laguenne compte une population
plutôt jeune avec 28% de moins de vingt ans
et seulement 10% de plus de 75
ans.
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Noms des
habitants: Les Guennois
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Surnom: Les
"taous"(onomatopée née à
l'époque où Laguenne était un
centre d'armurerie). Les artisans de l'actuelle rue
des armuriers avaient coutume de nettoyer leurs
grosses limes en les frappant sur des billots de
bois produisant, à longueur de
journée, ces "taus" ou "taos" si
caractéristiques.
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Superficie
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701
hectares
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Laguenne se jette des
fleurs
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Laguenne
figure en bonne place parmi les communes du
département de la Corrèze. En 1998,
le village a décroché une 3ème
place au concours de fleurissement. La commune met
un point d'honneur à décorer le
village et rares sont les maisons "nues" le
printemps venu.
Dix-sept
personnes composent la commission de fleurissement
et chaque été elles quadrillent la
cité, à la chasse des maisons les
plus méritantes. Leurs photographies sont
expédiées au conseil
général pour participation au
"concours des maisons fleuries".
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Histoire
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D'après le livre
"histoire de Laguenne" par Victor Forot. Ouvrage
publié en 1910 sous le titre "Un vieux bourg
fortifié en Bas-Limousin,
Laguenne".
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Quelle
est l'étymologie de son
nom?
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Les noms latins qu'elle a successivement
portés: Aquina, Agena. Aguena, enfin
Laguenna, peuvent bien avoir leur étymologie
dans Aqua, eau... Aquina pourrait donc signifier
baignée d'eau, Saigne ou Gane. En effet, les
abords de Laguenne sont baignés par quatre
petites rivières ou ruisseaux: 1° La
Montane (rivière qu'on nomme aussi La
Gimelle à cause des cascades de ce nom, qui
sont en amont) ; 2° La valouze (rivière
du Val), mieux connue sous le nom de
Saint-Bonnette, qui, avant de s'unir à la
précédente, touche aux
premières maisons de Laguenne et
reçoit La Ganette. Ce ruisseau traverse la
petite ville en se grossissant des Tommages, autre
ruisseau guennois.
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Laguenne
et son environnement
naturel
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La petite ville de Laguenne est tapie entre deux
montagnes, aux flancs très raides et peu
accessibles. Sur les fIancs de ces coteaux, qui
semblent aujourd'hui bien arides, il y avait
autrefois de belles vignes, aux grappes noires et
aux grains serrés, qui donnaient un vin
aigrelet . Aujourd'hui, les vignes de Laguenne sont
mortes, le phylloxéra les a tuées.
Sur le versant nord des coteaux guennois, les
grands bois faisaient face à la vigne, et,
de nos jours encore, l'antique forêt
d'Engonetto (ou de la Ganette) cache de nombreuses
bauges d'où s'échappaient la nuit
laies et marcassins, en hordes serrées,
dévorant et saccageant tout ce qu'ils
trouvaient dans les champs voisins. C'est donc
entre une sombre forêt, presque inaccessible,
tant la déclivité du terrain est
grande et entre un coteau couvert de pampres que
fut fondée la petite
ville.
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A quelle
époque remonte la petite ville de
Laguenne ?
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Laguenne est une ancienne cité
qui existait déjà avant le
9ème siècle (vers 970, Adémar
des échelles donnait son église de
Laguenne à l'Abbaye de Saint-Martin de
Tulle). Au moyen-âge, ce fut une ville
fortifiée, importante et commerçante
aussi. Protégé par ses murailles
percées de portes, l'enclos de Laguenne
avait son église, ses maisons nobles dont
une qui a vu naître un homme de marque et qui
est arrivé jusqu'à nous avec le
cachet de son époque ( la maison du cardinal
Sudre ). Plus tard, elle perdit ses murailles de
défense qui déjà à la
fin du 15 ème siècle n'étaient
plus en très bon état : en 1614, une
délibération des habitants relative
aux cloches de l'église et à une
certaine quantité de métal qu'il
convenait de mettre en lieu sûr disait que "
le présent lieu et paroisse de Laguenne
sont tous ouvertz et en danger d'estre prins et
pillé ". Elle perdit ensuite son
commerce et, finalement, devint une bourgade. Mais,
il y a bientôt un demi-siècle, lorsque
fut créée la déviation de la
route de Tulle à Aurillac (route nationale
numéro 120 qui passait autrefois à
Sainte-Fortunade), qui traverse Laguenne, la vie
commerciale réapparut et les Guennois
revirent de beaux jours. Ce fut par Laguenne que
nous arrivèrent à Tulle presque tous
les produits du riche canton d'Argentat: lourdes
charrettes chargés de vin, de bois, de
céréales, «charretous»
bondés de fruits, ânes
surchargés de menues denrées
sillonnaient chaque jour la grande rue du nouveau
Laguenne. Mais voici venir le progrès, et,
avec lui va s'envoler encore une fois le commerce
de la petite ville. Adieu ce va-et-vient continuel
de véhicules, la voie ferrée de Tulle
à Argentat va drainer les marchandises du
pays-bas et Laguenne se verra réduite
à compter les quelques bourricots
chargés des maigres produits du col de
Louradour et de Ladignac.
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